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orbis

31 août 2008

Ruelle Tourne-vire

Cette ruelle  faisait le tour de l'église de Notre-Dame de Bon Séjour dont il ne reste plus que le pavement reproduisant un labyrinthe calligraphié.


Plan du labyrinthe : Dédale : sa vie, son oeuvre.
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10 juin 2008

Borgne ( rue) : maison natale de Louis Curie

Fils d’un aubergiste, Louis Curie (1899- ?), venu tardivement à la peinture, multiplia portraits et nus avant de disparaître mystérieusement la veille de ses 50 ans.

Le dernier tableau inachevé de Louis Pasteur est une chose singulière où le pinceau  brouillon vous claque au nez comme une cravache;  il y a, d'ailleurs, toujours un peu de bizarrerie dans la manière énergique  de ce peintre  connu pour posséder un tempérament entier.
Sa "Bidoche" est grosse d'ironie et d'enseignement. Si le prétexte en est une danse populaire de nos campagnes, je vois le peintre "à dada sur son bidet" qui nous toise, nous fouille jusqu'à nos vices; et il se peut bien que le "Fouetteur" ressemble par quelques traits à un de ses patients peint dans sa vérité, afin de faire rougir sous le masque les notables de sa confrérie. 

Loza Emile. Causeries


Une fois la porte ouverte de fameux appartement  natal où Louis Curie vécut plus d'un an, on découvre, sur près de 80 m2, deux espaces distincts. A droite, la reconstitution fidèle d'un atelier d'artiste du 19° siècle où rien n'a été oublié ; et sur la gauche une pièce consacrée à une galerie de portraits de  ses patients, une exposition de photos, d'objets, d'ordonnances, de lettres manuscrites… tout l'univers familié du peintre.
Pour en savoir plus sur le peintre, les amateurs des nouvelles technologies trouveront des bornes interactives  à leur disposition .


Guide des musées privés

3 octobre 2007

Siffles (impasse des)

A l'entrée de l'impasse, mille flûtes de pierre de différentes tailles ornent la façade d'un étrange bâtiment. Elles sont disposées de telle façon que, jadis,  les moindres vents y faisaient entendre une cacophonie permanente.
On assisterait encore à cette sorte de concert si, par crainte de destructions de la part des riverains, on n'avait bouché définitivement les becs - à l'exception du plus gros d'entre eux que seul un souffle extraordinaire pourrait réveiller.

15 septembre 2007

Musée des Silhouettes

Sur chaque  mur  de la salle de ce musée, présentées sous verre, des bandelettes de papier  figurent des silhouettes ciselées au couteau représentant des feuilles et des fleurs de plantes médicinales ainsi que des scènes complètes. Celles-ci peuvent faire penser à des contes ou des légendes mais, en fait, elles nous demeurent obscures tout comme les pensées qui  les accompagnent.

 

L’usage était de porter ces prophylactères autour du cou,  comme amulette  ou talisman, à même la peau sur différentes parties du corps, ou d’en boire une infusion afin de se prémunir des maladies.

13 août 2007

Poudres ( rue des)

Dans cette rue, des hôtels particuliers pèlent à la manière des platanes qui perdent leur écorce.
Pour protéger les passants, de forts grillages retiennent les fines plaques de pierre qui s’en détachent et que le temps réduit  en une poudre rouge sang-de-boeuf qu'emportent les pluies et les vents.
On se dit qu’il suffirait de tout raser et rebâtir à neuf. Question de prudence, d'esthétique aussi. Ce sera fait, assure-t-on, lorsque les chercheurs auront enfin compris ce qui a déclenché la desquamation simultanée de toutes ces façades. On regarde avec nostalgie des photographies anciennes qui nous les montrent décorées à profusion d’arabesques, de frises, d’effigies d’animaux d’un étrange bestiaire et de balcons croulant sous des tentures lourdes comme des tapis persans.

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18 juillet 2007

Hôtel des Lettres (rue Mange)

A droite de la porte d'entrée de l'hôtel, peinte en trompe l'oeil, on glissait, par une fente dissimulée dans la vigne vierge en stuc, des lettres destinées à ses proches disparus.

Petits paniers

Dans la paroisse, on trouve souvent, m'a-t-on dit, un panier plein de lettres (sans adresses) encastré en un lieu d'une haie vive. Je n'ajouterais guère foi à ce point si on ne lisait maints témoignages publics dans divers bulletins et s'il n'existait un ouvrage où fut publiée une partie de ces lettres datées de l'an 1718, ce qui, dans le cas qui nous occupe, équivaudrait, si on les voulait peser, à quatre livres environ.
Il convient de faire remarquer que tout ceci et très fastidieux à lire, et ce malgré des auteurs et destinataires variés dont  le lecteur curieux ne connaîtra cependant jamais l'identité.

Daniel DEFAUX
La correspondance, 1718


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Ces chers disparus.

Il est vrai, comme je l'ai fait remarquer en commençant, et comme le savent bien des gens encore vivants, qu'il y eut un nombre extraordinaire de disparus du 22 août au 16 septembre de l'an 1722; encore que le nombre prodigieux de 466 cité me semble incomplet, très incomplet même.
Je sais que des magistrats se plurent à penser quelque temps que ces gens s'étaient volatilisés de leur propre chef; mais on trouva vite matière à les faire changer d'opinion par la suite, car, en examinant de près chaque vie, on ne trouvait aucune des marques qui l'aurait minée depuis longtemps.
Il faut se convaincre définitivement que ces personnes avaient maintes raisons  de ne pas changer leur situation, de ne quitter ni leur profession ni leur foyer et, bien entendu , aucune raison d'attenter à leurs jours.
Des conjurateurs d'esprits, visionnaires, astrologues et autres mages, approchèrent les familles éplorées en leur promettant de promptes retrouvailles dans l'espoir de faire une grosse fortune; mais comme ils n'aboutissaient à rien et se contredisaient les uns les autres jusqu'à s'empoigner pour s'attacher leurs pratiques, on leur ferma vite les portes au nez ce qui fit que leurs gains furent modestes.
Et je crois aujourd'hui qu'il faut ranger parmi ces charlatans, celui qui fut à l'origine de ces paniers de lettres aux disparus que l'on trouvait, au détour d'un sentier, à peine cachés dans les haies des champs à proximité de la ville.

Boris CURENONSO
Journal d'un bourgeois, 1722

4 juin 2007

Loings (rue des) : la Maringotte

Un salon de thé où siroter les boissons fatales des romans noirs et déguster leurs pâtisseries empoisonnées.
Des notices replacent votre dégustation dans le cours d’une intrigue et vous éclairent sur les obsessions cachées de vos auteurs préférés. Et vous vous surprenez à  regarder de biais votre vis-à-vis et votre petite cuillère sous l'angle d'une arme...

2 janvier 2007

Conditions générales

Cette ville est une création collective. Il regroupe des auteurs différents, inspirés par le thème d'une ville imaginaire qui se construit peu à peu.
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